Q. 358. Le Baptême est-il nécessaire à tous pour être sauvé?

R. Le Baptême est nécessaire à tous pour être sauvé, puisque, selon la parole de Jésus-Christ : « Nul, s’il ne renaît de l’eau et de l’Esprit Saint, ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (3).
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(3) Saint Jean, III, 5; Conc. Carthage, can. 2; Conc. Florence, l. c; Conc. Trente, l. c., can. 5; saint Cyrille de Jérusalem, Catéchèse III, 10.

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a) Concile de Carthage (418) approuvé par le pape S. Zosime, 2e canon contre les Pélagiens :

« En outre on a décidé ce qui suit : quiconque nie que les enfants nouveau-nés doivent être baptisés ou dit qu’ils sont bien baptisés pour la rémission des péchés, mais qu’ils n'ont rien pris à Adam du péché originel qui soit purifié par le bain de régénération et que par conséquent, appliquée à eux, la formule du baptême : « en rémission des péchés », doit être tenue pour fausse et non pas vraie : qu’il soit anathème. Car la parole de l’Apôtre : Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché (Epître aux Romains, V, 12),ne doit pas s’entendre autrement que l’Église catholique, universellement répandue, l’a toujours entendue. Et, selon cette règle de foi, même les petits enfants qui par eux-mêmes n’ont pu encore commettre aucun péché sont vraiment baptisés en rémission des péchés, et la régénération purifie en eux la souillure que la génération leur a infligée ». (Mansi, III, 811. — D.-B., 102).

b) Concile de Florence, Decretum pro Armenis :

« Entre ces Sacrements il y en a trois : le Baptême, la Confirmation et l’Ordre, qui impriment dans l’âme le caractère, c’est-à-dire un signe distinctif pour ceux qui l’ont reçu, indélébile. C’est pourquoi ils ne sont pas renouvelés à la même personne. Les quatre autres n’impriment pas de caractère, et admettent le renouvellement ». (Mansi, XXXI, 1054. — D.-B., 695).

Concile de Trente, session VII, Canones de Baptismo, can. 5 :

c) « Si quelqu'un dit que le Baptême est libre, c’est-à-dire qu’il n'est pas nécessaire pour le salut : qu’il soit anathème ». (D.-B., 861).

Saint Cyrille de Jérusalem, Catéchèses, III, 10 :

d) « Si l'on ne reçoit pas le Baptême, on n’est pas sauvé, exception faite seulement pour les martyrs qui, même sans eau, obtiennent le royaume». (P. G. 33, 440. — R. J., 811).