Re: gasconha y occitania
Le 26 janvier 2005, trois députés bretons, MM. Le Drian, Le Fur et Mme Le Branchu, ainsi que M. Bayrou, ont tenté de faire adopter quelques amendements en vue de changer l’article 2 de la Constitution française qui ne reconnaît que le français comme langue de la République, ce qui a eu pour effet de bloquer ainsi toute ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
M. le Rapporteur -
C'est un débat que nous avons déjà eu, qu'il s'agisse du breton, du béarnais, du basque...
M. Pascal Terrasse -
De l'occitan!
M. Jacques Myard -
Du verlan!
M. Jean-Pierre Soisson -
En tout cas, pas du bourguignon! Si l'Assemblée nationale ne défend pas le français, à quoi servons-nous?
M. le Rapporteur -
J'ai essayé, par cette énumération, de faire revivre la France d'hier.
M. François Bayrou -
La France d'aujourd'hui!
M. le Rapporteur -
D'hier particulièrement. Tout l'effort de la IIIe République et de ses hussards noirs — et peut-être cet effort avait-il des origines plus lointaines — a consisté à donner une langue commune aux Français, n'en déplaise aux nostalgiques.
M. François Bayrou -
Il ne s'agit pas de nostalgie.
M. le Rapporteur -
La Constitution a consacré cet effort dans son article 2, par cette phrase qui n'apprend rien à personne: « La langue de la République est le français. »
Cet effort d'unification linguistique a permis que tous les Français comprennent le français. Ce résultat n'est d'ailleurs acquis que depuis peu. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il y avait encore dans nos villages des personnes qui ne parlaient que le patois. Il nous faut préserver une victoire de la République qui a été longue à obtenir.
M. Marc Le Fur -
C'est un argument éculé.
M. le Rapporteur -
Ce rappel n'était pas inutile.
Par ailleurs, un certain nombre de députés, relayés par de nombreuses associations, demandent la ratification de la charte européenne des langues régionales. Le Conseil constitutionnel a toutefois fait observer que la quasi-totalité des engagements contenus dans cette charte étaient déjà des réalités en France.
MM. François Bayrou et Marc Le Fur -
Et alors?
M. le Rapporteur -
Il est donc inutile de se mettre en colère, les exigences de cette charte sont satisfaites dans la pratique.
Le problème est que, sur certains points, l'application de la charte pourrait ne pas être constitutionnelle.
M. Hervé Morin -
Si nous modifions la Constitution, il n'y aura plus de problème.
M. le Rapporteur -
Je souhaite que cette discussion ne soit pas passionnelle mais rationnelle.
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