Q. 25. Qu’entendez-vous par Tradition?
R. Par Tradition, j’entends l’ensemble des vérités révélées que les Apôtres ont reçues de la bouche du Christ lui-même ou de la dictée du Saint-Esprit, vérités qui, transmises pour ainsi dire de la main à la main et conservées dans l’Église catholique par une succession continue, sont ainsi parvenues jusqu’à nous (2).
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(2) Saint Matthieu, XXVIII, 19, 20; saint Jean, XIV, 26; XVI, 13; XX, 30; XXI, 25; Actes, I, 3; saint Paul, 2e Ép. aux Thess., II, 15; Concile de Trente, l. c. ; Concile du Vatican, l. c.
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Concile de Trente, session IV, Décret de canonicis Scripturis :
a) « Le saint Concile de Trente, œcuménique et général..., ayant toujours devant les yeux le propos de conserver dans l'Église, en supprimant les erreurs, la pureté même de l’Évangile, qui, après avoir été promis d’abord par les prophètes dans les saintes Écritures, a été ensuite publié, premièrement par la propre bouche de Notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, puis par ses Apôtres auxquels II a ordonné de le prêcher à toute créature (saint Matthieu, XXVIII, 19 et suiv.; saint Marc, XVI, 15) comme la source de toute vérité touchant au salut et de toute discipline morale; et considérant que cette vérité et cette discipline sont contenues dans les livres écrits et les traditions non écrites qui, reçues par les Apôtres de la bouche du Christ lui-même, ou livrées par les Apôtres eux-mêmes sous la dictée du Saint-Esprit, comme de main en main, sont parvenues jusqu’à nous; docile aux exemples des Pères orthodoxes, [le Concile] reçoit et vénère, avec une pareille piété et un égal respect, tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, puisque le même Dieu est auteur de l’un et l’autre, ainsi que ces traditions touchant soit à la foi soit aux mœurs, comme venant de la bouche du Christ, ou dictées par l’Esprit-Saint, et conservées dans l’Eglise catholique par une succession ininterrompue.
« Et afin qu’il ne puisse s’élever aucun doute pour personne, sur la question de savoir quels sont les livres saints que le Concile lui-même reçoit, il a voulu que le catalogue en fût joint à ce décret.
« Le voici :
« Ancien Testament : les cinq livres de Moïse, c’est-à-dire la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome; Josué, les Juges, Ruth, les quatre livres des Rois, les deux livres des Paralipomènes, le premier livre d’Esdras, et le second dit de Néhémie, Tobie, Judith, Esther, Job, le Psautier de David [composé] de cent cinquante psaumes, les Proverbes, l’Ecclésiaste, le Cantique des Cantiques, la Sagesse, l’Ecclésiastique, Isaïe, Jérémie et Baruch, Ezéchiel, Daniel, les douze petits Prophètes, c’est-à-dire Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie; deux livres des Machabées, le premier et le second.
« Nouveau Testament : les quatre Évangiles, selon Matthieu, Marc, Luc et Jean; les Actes des Apôtres écrits par Luc l'Évangéliste; quatorze Épîtres de l'Apôtre Paul, une aux Romains, deux aux Corinthiens, une aux Galates, aux Ephésiens, aux Philippiens, aux Colossiens, deux aux Thessaloniciens, deux à Timothée, une à Tite, à Philémon, aux Hébreux; deux épîtres de l’Apôtre Pierre, trois de l’Apôtre Jean, une de l’Apôtre Jacques, une de l’Apôtre Jude, et l’Apocalypse de l'Apôtre Jean.
« Si quelqu'un ne reçoit pas pour sacrés et canoniques ces livres entiers avec toutes leurs parties, tels qu’on a coutume de les lire dans l’Eglise catholique, et tels qu’ils sont dans l’ancienne édition de la Vulgate latine, et méprise sciemment et délibérément les traditions susdites : qu’il soit anathème». (D.-B.,783, 784).
Concile du Vatican, Constitution Dei Filius, ch. 2 :
b) « Or cette révélation surnaturelle selon la foi de l'Église universelle qui a été proclamée par le saint Concile de Trente, est contenue « dans les livres écrits et dans les traditions non écrites, qui, reçues par les Apôtres de la bouche du Christ lui-même, ou livrées par les Apôtres eux-mêmes, sous la dictée du Saint-Esprit, comme de main en main, sont parvenues jusqu’à nous ». Ces livres de l’Ancien et du Nouveau Testament doivent être reçus comme sacrés et canoniques, en entier, avec toutes leurs parties, tels qu’ils sont énumérés dans le décret du même Concile et contenus dans l’ancienne édition de la Vulgate latine. L’Église les tient pour sacrés et canoniques, non point parce qu’après avoir été composés par la seule industrie humaine, ils ont été ensuite approuvés par son autorité; ni pour ce seul motif qu’ils renferment la révélation sans erreur; mais parce qu’écrits sous l’inspiration du Saint-Esprit, ils ont Dieu pour auteur et ont été confiés comme tels à l’Église elle-même ». (D.-B., 1787).
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