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Tema: Introduction au Nouveau Testament

  1. #61
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    ÉPÎTRE

    DE SAINT PAUL

    À TITE

    Quelles sont les observations que suggère cette Épître ?

    Tite avait été placé par S. Paul à la tête de l'Eglise de Crète. L'Epître qui lui est adressée rappelle la première à Timothée, non seulement par sa forme et son style, simple, naturel, plein d'onction, mais encore par les idées qu'elle exprime et par les termes dans lesquels elle est conçue. — Les avis qu'elle contient se rapportent aussi à trois points : le choix des ministres, la défense de la foi, l'instruction des fidèles. — Les doctrines qu'elle réprouve sont celles des judaïsants. Mais le péril paraît moins grand en Crète qu'à Ephèse. (L. BACUEZ.)

  2. #62
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    ÉPÎTRE DE SAINT PAUL

    À PHILÉMON

    Quel est l’objet de cette Épître ; sa date ; son caractère ?

    Philémon était un homme de qualité de la ville de Colosses, que l'Apôtre, ou son disciple Epaphras, avait gagné au christianisme. Un de ses esclaves, Onésime, ayant pris la fuite, la Providence le conduisit à Rome ; et l'Apôtre, l'ayant aussi converti, ne voulut ni le garder auprès de lui sans le consentement de son maître, ni le renvoyer à Colosses, sans recommander à Philémon ce frère repentant, et lui assurer un bon accueil. En la personne de cet esclave, S. Paul plaide la cause de tous ceux qui se trouvaient dans la même condition, c'est-à-dire de l'immense majorité du genre humain.

    Suivant toute apparence, l'Apôtre écrivit cette Lettre en même temps que les Epîtres aux Ephésiens et aux Colossiens. Il y fait mention, comme dans l'Epître aux Colossiens, d'Epaphras, de Timothée, d'Aristarque, de Marc, de Démas et de Luc. Peut-être est-ce par intérêt pour Onésime qu'il fait aux Colossiens de si vives recommandations en faveur des esclaves.

    L'Epître à Philémon est la plus courte de toutes celles de l'Apôtre. Après une salutation où il remplace son titre d'apôtre par celui de captif de Jésus-Christ, vient comme exorde et sous forme d'actions de grâce, l'éloge de Philémon, 4-7. Ensuite il énonce son sujet, sans réticence, mais en s'appuyant sur des raisons qui doivent lui faire espérer un heureux succès, 8-16. Il finit en se substituant à Onésime, comme le Sauveur s'est substitué aux pécheurs, et en priant Philémon de l'agréer pour son débiteur. Tout cela est dit avec l'onction, la dignité, la simplicité qui caractérisent le chrétien et qu'inspire la charité du Sauveur. Rien de plus affectueux, de plus touchant, de plus propre à faire impression sur un fidèle. Rien aussi de plus insinuant. « Peu de pages, dit M. Renan, ont un accent de sincérité aussi prononcé. Paul seul, autant qu'il semble, a pu écrire ce petit chef-d'œuvre. » Nous ajouterons avec S. Jérôme : Un billet d'un Apôtre pouvait seul avoir cette fortune d'être conservé, admiré, pris pour règle de conduite par toute la terre jusqu'à la fin des temps. (L. BACUEZ.)

  3. #63
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    ÉPÎTRE DE SAINT PAUL

    AUX HÉBREUX

    Est-il de foi que l’Epître aux Hébreux est inspirée et qu’elle a S. Paul pour auteur comme les précédentes ?

    On trouve cette Épître comptée parmi les écrits inspirés dans presque tous les Canons. On ne saurait donc en nier l'inspiration et le caractère divin sans se mettre en opposition avec la croyance de l'Eglise et avec ses définitions. Mais on la met au nombre des livres deutéro-canoniques, parce qu'il y a eu en Occident, au second et au troisième siècle, un certain nombre d'Eglises et de docteurs qui ne se tenaient pas assurés de son authenticité.

    S. Paul n'étant nulle part nommé dans cette Epître, on pouvait dire qu'elle n'est pas de lui, sans se mettre d'une manière expresse en contradiction avec elle. Les théologiens enseignent encore qu'il n'est pas de foi qu'il en soit l'auteur.

    Néanmoins, on convient qu'il y aurait témérité à contester aujourd'hui cette Epître à l'Apôtre, contre le sentiment unanime des pasteurs et des fidèles.

    Le sentiment de l'Eglise…

  4. #64
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    ÉPÎTRE DE SAINT PAUL

    AUX HÉBREUX

    SUITE

    A qui l’Epître aux Hébreux s’adresse-t-elle précisément ?

    Le sentiment de l'Eglise, exprimé dans ses Canons des Livres Saints, a toujours été que cette Épître fut composée pour des chrétiens d'origine juive.

    Mais à quelle partie du peuple hébreu l'Apôtre s'adresse-t-il? Est-ce aux Hébreux convertis de Jérusalem ou à ceux de la dispersion?

    Le sentiment commun des Pères et des Docteurs est qu'il écrit à ceux de Jérusalem et de la Palestine. Il est vrai que le titre ad hebræos n'exclut pas absolument les Juifs établis parmi les Gentils, mais il désigne spécialement les Hébreux de Judée, ceux qui parlaient le langage de leurs pères; et quand on étudie la Lettre avec attention, qu'on en examine les détails, on reconnaît que l'auteur les avait directement en vue. En effet, il écrit à une église particulière dont les pasteurs ont souffert pour la foi, à laquelle il a été enlevé, qu'il se propose de revoir bientôt ; et il lui envoie les salutations d'une autre église. Les détails dans lesquels il entre sur le temple et sur les cérémonies du culte, IX et X, semblent supposer que ses lecteurs les ont sous les yeux. Il en est de même de ses allusions à la passion et au crucifiement du Sauveur. Les fidèles auxquels il s'adresse ont été instruits par les disciples du Sauveur; ils possèdent déjà depuis longtemps les éléments du christianisme. Ils ont été persécutés dès l'origine, et les persécutions qu'ils éprouvent encore les exposent à retomber dans le judaïsme. Il n'est question nulle part des Gentils, soit infidèles, soit chrétiens, au milieu desquels les Hébreux auraient à vivre.

    Ce qui a porté S. Paul à écrire aux Hébreux…

  5. #65
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    ÉPÎTRE DE SAINT PAUL

    AUX HÉBREUX

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    Qu’est ce qui a porté l’Apôtre à s’adresser aux chrétiens de Judée et à leur écrire cette Epître ?

    Ce qui a porté S. Paul à écrire aux Hébreux, c'a été : 1º Sa charité pour tous les hommes et le zèle particulier qu'il avait pour le salut de ses compatriotes, selon le témoignage qu'il en rend en divers endroits.

    2º L'étendue de la mission qui lui avait été donnée. Les Gentils lui sont désignés comme premier objet de son apostolat, mais les Juifs ne sont pas omis. Dans sa prison de Rome, il pouvait se dire qu'il avait porté le nom du Sauveur devant les nations et devant les magistrats de l'empire ; mais il devait regretter de n'avoir pas pu jusque-là le prêcher à ceux qui auraient dû le reconnaître avant tous les autres. S. Pierre ayant fixé son siège au centre même de la Gentilité, la convention qu'il avait faite autrefois avec S. Paul ne devait plus empêcher celui-ci de s'occuper de la Judée. Arrêté à Jérusalem dans son dernier voyage, au moment où il espérait vaincre les préventions de ses compatriotes, il était naturel qu'au sortir de sa prison l'Apôtre reportât ses vues de ce côté, qu'il se proposât de faire aussitôt qu'il le pourrait ce qu'il avait tenté plus tôt, et que pour disposer les esprits à sa venue, il se fit précéder à Jérusalem, comme il avait fait à Rome, par une sorte de traité, composé à loisir et renfermant l'abrégé de sa doctrine ou le programme de ses prédications.

    Ce qui a déterminé S. Paul à traiter dans sa Lettre la question qu'il y traite, c'est l'embarras où il savait que se trouvaient un grand nombre d'Hébreux convertis, relativement au culte extérieur. Les Juifs incrédules cherchaient à les détacher des réunions chrétiennes et à les ramener à eux. Ils représentaient aux fidèles la pauvreté de leur religion, sans éclat et sans prestige. Ils faisaient valoir la renommée du temple, la multitude des adorateurs aux grandes solennités, le nombre et l'autorité des prêtres, la pompe des cérémonies : autant d'objets pour lesquels les Israélites, même baptisés, avaient conservé beaucoup d'estime et d'affection. Aux sollicitations, ils joignaient les menaces, les vexations et quelquefois la violence. S. Jacques venait de subir le martyre.

    On pouvait être en 62 ou 63. S. Paul, justifié au tribunal de l'empereur, sortait de prison ou se voyait à la veille d'en sortir et songeait à repasser bientôt en Orient. Informé de l'état des esprits, il croit de son devoir d'instruire, d'exhorter, d'encourager les fidèles de Judée qui ont confiance en lui. Sans condamner ceux qui jugeraient devoir pratiquer encore quelques-unes des observances anciennes, il fait sentir à tous quelle serait leur erreur de s'y croire obligés et quel tort ils se feraient en revenant en arrière par respect humain, après les engagements qu'ils ont pris et les faveurs dont ils se voient comblés.

    Il montre que l'Ancien Testament n'était que la figure et l'ébauche de la religion véritable et que le christianisme en est la perfection. La gloire du peuple juif, c'était sa loi et son culte : sa loi qui lui venait de Dieu par les anges et par Moïse, son culte dont Aaron avait reçu la charge et exercé le Pontificat. Mais le peuple chrétien a, dans le Fils de Dieu, un législateur bien supérieur aux anges et à Moïse, et un Pontife bien plus parfait qu'Aaron et toute sa race. Cette dernière considération est celle sur laquelle l'Apôtre insiste le plus.

    Après avoir montré l'excellence du Pontificat du Sauveur et le mérite infini de son sacrifice, il arrive à cette conclusion que l'Ancien Testament n'avait que des ombres; tandis que nous avons la réalité. Tel est l'objet de la première partie, I-X, 18. La seconde, moins étendue et toute morale, résulte de la première; elle a pour but de faire sentir la nécessité de la foi, X, 18-XI, 40, et des bonnes œuvres, XII, 1-XIII, 25. Elle est aussi énergique que la première est sublime. (L. BACUEZ.)

  6. #66
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    LES

    ÉPÎTRES CATHOLIQUES

    Qu’entend-on par Epîtres catholiques ?

    On donne le nom d’Épîtres catholiques à un groupe d’Épîtres apostoliques, que l'Eglise a placées à la suite de celles de S. Paul dans le Nouveau Testament. On en compte sept, une de S. Jacques, deux de S. Pierre, trois de S. Jean et une de S. Jude. Pour le rang qu'on a donné à chacune, on a eu moins égard à leur date qu'à leur étendue ; car la Lettre de S. Jude est bien antérieure aux Épîtres de S. Jean. Il est vrai que certains exemplaires du Nouveau Testament placent celles-ci en dernier lieu, sans doute pour les joindre à l'Apocalypse, comme venant du même Apôtre.

    Le titre de catholiques, donné dès le second siècle à certaines Épîtres, paraît signifier qu'elles sont adressées à l'Eglise entière, ou du moins qu'elles n'ont pas, comme celles de S. Paul, de destinataires bien déterminés. Du temps d'Eusèbe (328) nos sept Épîtres avaient déjà cette qualification et formaient un recueil distinct; mais il n'est pas aisé de dire à quelle époque s'était faite cette collection. Une fois insérées au Canon, ces Épîtres furent nommées Canoniques, surtout par les Pères latins, qui les distinguent ainsi des Épîtres apocryphes attribuées aux Apôtres.

    Ces Épîtres tendent au même but…

  7. #67
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    LES

    ÉPÎTRES CATHOLIQUES

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    Qu’est-ce que ces Epîtres ont de commun ?

    Ces Épîtres tendent au même but; elles sont inspirées par un même état des esprits et des choses, et l'on peut dire qu'elles ont toutes un objet semblable ou presque identique. L'avantage qu'elles procurent à l'Eglise, ce n'est pas d'accroître les dogmes par de nouvelles révélations ; c'est d'éclaircir, d'inculquer et de défendre les vérités préalablement révélées, d'en faire voir le sens et la portée, d'en signaler les conséquences pratiques.

    L'hérésie commençait à lever la tête. Dans l'Orient surtout, où ces Lettres ont été écrites, la doctrine des Apôtres était menacée par une foule de prédicateurs qui l'altéraient, sous prétexte de la compléter, et qui semaient partout la division et l'inquiétude. Simples judaïsants d'abord, c'est-à-dire Israélites mal convertis, qui voulaient être chrétiens sans cesser d'être juifs et asservir aux pratiques légales les Gentils baptisés, bientôt dogmatiseurs, chefs de sectes, révélateurs ou adeptes de toutes sortes de systèmes aussi disparates que bizarres, sous les noms de Simonites, de Nicolaïtes, de Cérinthiens, d'Ebionites, etc., ils ne craignaient pas de nier ou de combattre les points les plus essentiels de la foi et de la morale chrétiennes.

    Plusieurs Épîtres de S. Paul nous ont déjà fait voir, en ces hérétiques, la prétention orgueilleuse de substituer « la science » à la foi pure et simple, avec une tendance plus ou moins manifeste à rabaisser la dignité du Sauveur et l'importance de son œuvre. Les Épîtres catholiques nous prouvent, ce que confirme la tradition, qu'ils en vinrent jusqu'à nier la divinité de Jésus-Christ, son Incarnation, la réalité de sa nature humaine, la rédemption; et qu'après avoir substitué à sa doctrine les rêveries les plus absurdes, ils osèrent soutenir que la foi, une foi éclairée comme la leur, était la seule condition du salut, les œuvres étant une chose absolument indifférente devant Dieu.

    Ces sept Épîtres s'accordent à flétrir ces docteurs, à défendre la divinité du Sauveur et la réalité de la rédemption ; mais surtout elles insistent sur la nécessité d'avoir une foi pratique et d'unir à des convictions fermes et vraies la fuite du péché et la pratique des vertus. Elles sont donc, à la différence de celles de S. Paul, moins dogmatiques que morales. Aussi est-ce le ton de l'exhortation qui y domine, plutôt que celui de la démonstration.

    Au point de vue de l'histoire, ces écrits fournissent des renseignements importants sur les temps apostoliques et sur le caractère des premières hérésies. Ils montrent en outre comment se sont éclaircis et complétés les enseignements des Apôtres; et l'on peut constater dès ce moment cette loi providentielle que les contradictions dont la doctrine de l'Eglise a été l'objet ont toujours pour résultat de mettre en relief les vérités contestées, et de leur faire acquérir toute la netteté et la certitude désirables. (L. BACUEZ.)

  8. #68
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    ÉPÎTRE DE SAINT JACQUES

    Quel est l’auteur de cette première Épître catholique ?

    L'auteur de cette Épître ne peut être S. Jacques, fils de Zébédée, mis à mort une dizaine d'années après la Pentecôte. C'est donc S. Jacques, fils d'Alphée, apôtre comme le premier, et parent de Notre Seigneur, selon que l'affirme le concile de Trente.

    Quelques auteurs ont voulu distinguer du fils d'Alphée, Jacques, évêque de Jérusalem, parent de Notre Seigneur et auteur de cette Lettre; mais ce sentiment, contraire à la persuasion commune, ne peut être justifié par de bonnes raisons. S. Luc et S. Paul parlent bien de Jacques, évêque de Jérusalem : or, l’Épître aux Galates dit nettement qu'il était parent de Notre Seigneur, qu'il fut du nombre des Apôtres et qu'on le regardait comme l'une des colonnes de l'Eglise. D'ailleurs, nous savons que l'Apôtre Jacques était fils d'Alphée ou de Cléophas, qu'Alphée ou Cléophas était marié à une parente de la sainte Vierge et qu'il en avait eu un fils qu'on nommait Jacques le Mineur. Il n'y a donc pas moyen de justifier cette distinction.

    Etant fils de Cléophas et de Marie, l'auteur de cette Lettre était frère de Jude, de Simon et de Joseph. Le Sauveur lui apparut en particulier, après sa résurrection ; et plusieurs ont cru, dit S. Jérôme, qu'il l'avait lui-même établi évêque de Jérusalem. L'importance de cette église, l'affluence des Juifs et des chrétiens qui y venaient de toutes parts, l'opposition que la foi chrétienne ne pouvait manquer d'y rencontrer demandaient bien les soins et la présence assidue d'un apôtre. Il est certain que S. Jacques exerça cette charge de bonne heure.

    La première fois que S. Paul se rend à Jérusalem, après s'être présenté à S. Pierre, le chef du collège apostolique, il rend visite à Jacques, le frère du Seigneur. Au Concile, il le retrouve, et dans son Épître aux Galates, il le nomme comme l'une des principales colonnes de l'Eglise.

    Il paraît que S. Jacques occupa son siège pendant plus de trente ans. Sa sagesse et sa vertu lui acquirent l'estime des Juifs incrédules eux-mêmes ; ce qui n'empêcha pas qu'il ne fût victime de sa foi et qu'il ne rendit au Sauveur, comme ses collègues, le témoignage du sang. Il fut mis à mort en l'an 62 ou 63, sous le pontificat d'Ananie, dans un soulèvement populaire dont les Scribes et les Pharisiens étaient les instigateurs. Eusèbe nous a transmis la tradition qu'Hégésippe avait recueillie sur ce sujet. Il nous apprend de plus que les fidèles de Jérusalem avaient conservé par vénération et qu'ils montraient encore, de son temps, la chaire de leur premier évêque. C'est un des plus anciens monuments du culte des reliques dans l'Eglise.

    Ce qui parait avoir donné lieu à l’Épître de S. Jacques…

  9. #69
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    ÉPÎTRE DE SAINT JACQUES

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    Quelle a été l’occasion de cette Epître et quel est l’objet ?

    Ce qui parait avoir donné lieu à l’Épître de S. Jacques, ce sont les enseignements antichrétiens de certains docteurs simonites ou nicolaïtes. D'après ces hérétiques, hommes présomptueux qui abondaient en paroles, pour avoir part à l'héritage de Jésus-Christ, il n'était besoin pour personne, ni de changement de vie, ni de bonnes œuvres ; il suffisait d'adhérer aux oracles divins et d'en avoir l'intelligence. En cela seul consistait le mérite aussi bien que la sagesse. Ils citaient, à l'appui de leur système, quelques paroles de S. Paul qu'ils interprétaient à leur manière. Averti du scandale et peut-être consulté sur ce sujet par les chrétiens israélites ou gentils, dont un grand nombre venaient chaque année à Jérusalem, S. Jacques se crut d'autant plus obligé de défendre la vérité que le crédit particulier dont il jouissait parmi ses compatriotes le mettait à même de s'en faire écouter et de leur donner d'utiles avis.

    L'objet de la Lettre répond naturellement à la fin que l'auteur se propose. Bien qu'il touche plusieurs points de morale, entre autre la vanité des richesses et la nécessité de la patience, les vérités sur lesquelles il insiste le plus sont celles-ci : qu'on ne doit pas se flatter de se sauver, si l'on néglige les œuvres de salut, qu'il faut veiller sur ses paroles, ne pas faire ostentation de science ni s'arroger la charge de Docteur, mais observer avec soin les devoirs de la justice et de la charité.

    On peut distinguer trois parties dans cet écrit : — 1° S. Jacques exhorte les fidèles à la constance, I. — 2° Il reprend les faux Docteurs, II-IV, 7. — 3° Il indique les devoirs des divers états, IV, 8-V, 20.

    Cette Épître a plutôt la forme…

  10. #70
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    ÉPÎTRE DE SAINT JACQUES

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    Quels sont les caractères de cette Epître ?

    Cette Epître a plutôt la forme d'une instruction morale ou d'une exhortation que celle d'une lettre. Elle commence par une salutation aux tribus d'Israël, comme il convenait à une instruction de l'évêque de Jérusalem ; mais on n'y voit rien qui ressemble à une conclusion épistolaire. Peut-être S. Jacques voulait-il en faire son testament spirituel. Bien que Jésus-Christ n'y soit nommé que deux fois, cet écrit respire toute la ferveur du christianisme. Il porte cependant l'empreinte de la sagesse et de la modération de son auteur. Nulle part la nécessité d'une vertu effective et le caractère obligatoire de la loi de Dieu ne sont plus fortement inculqués. Pour la méthode, il rappelle moins les Epîtres de S. Paul que les discours du Sauveur et surtout le sermon sur la montagne. S. Jacques ne procède pas par raisonnements, mais par affirmations, par sentences; il énonce simplement ses idées, sans chercher à les déduire d'un principe ni à les lier ensemble, et pour l'ordinaire il en a un certain nombre sur chaque sujet et il les donne d'un ton qui annonce l'autorité. Ses maximes dénotent un esprit vif, cultivé, poétique même, accoutumé à la lecture des prophètes. Le style, quoique simple, est non seulement correct, mais noble, élégant, énergique. Les fortes pensées, les images, les interrogations, les tours vifs et frappants, les antithèses abondent et donnent à cet écrit une physionomie à part. Quoique les pensées soient toutes bibliques, le grec est très pur.

    Cette Épître doit avoir été composée vers…

  11. #71
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    ÉPÎTRE DE SAINT JACQUES

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    A date et de quel lieu cette Epître a-t-elle été écrite ?

    Cette Épître doit avoir été composée vers 62, peu de temps avant la mort de S. Jacques. Elle suppose non seulement que S. Pierre avait quitté la Judée et peut-être écrit déjà aux fidèles de l'Asie-Mineure, mais que les Epîtres même de S. Paul aux Romains et aux Galates étaient connues et commentées. Du moins les remarques de S. Jacques sur la nécessité des bonnes œuvres semblent motivées par la fausse interprétation qu'on donnait à certains passages de ces lettres.

    Il est également probable que S. Paul n'était plus dans l'Asie-Mineure et qu'il se trouvait éloigné des lieux où l'on dénaturait ainsi le sens de ses paroles.

    D'un autre côté, il n'est pas possible de renvoyer la composition de cette lettre après la ruine de Jérusalem, ni même à l'époque du siège, lorsque les chrétiens étaient retirés à Pella ou sur le point de quitter la ville. Rien n'y ressent l'agitation de cette époque. On sait d'ailleurs que S. Jacques ne dépassa pas l'an 62.

    Quant au lieu où cette Épître fut écrite, il n'y a aucune raison de douter que ce ne soit Jérusalem, cette ville à laquelle l'auteur était attaché par tant de liens, et d'où il semble qu'il ne s'est jamais éloigné. On trouve dans son langage la manière, les souvenirs et toutes les images d'un habitant de la Palestine, versé dans la connaissance de la loi et des prophètes. (L. BACUEZ.)

  12. #72
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    PREMIÈRE ÉPITRE DE S. PIERRE

    Cette Epître est-elle authentique ?

    On n'a jamais contesté l'authenticité de cette Épître. Eusèbe la met immédiatement après les Épîtres de S. Paul, dans la liste des homologoumènes avec la première de S. Jean. Elle a été citée dès le premier siècle par S. Clément. S. Pierre lui-même en fait mention dans sa seconde Lettre ; et tous les caractères de cet écrit, sa forme, sa destination, son objet, confirment le témoignage de la tradition.

    S'il convenait à l'Apôtre des nations d'instruire et de diriger par ses Epîtres les Eglises qu'il avait fondées parmi les Gentils, n'appartenait-il pas à S. Pierre, l'Apôtre des circoncis, de veiller sur ses compatriotes, de pourvoir à leurs besoins spirituels, et d'envoyer à ceux qu'il avait évangélisés les instructions et les avis que rendaient nécessaires leurs dispositions, leurs habitudes et les épreuves par lesquelles ils devaient bientôt passer? C'est ce qu'il fait dans cette Lettre, avec une dignité, une élévation de sentiments, une étendue de vue, une solidité et une plénitude de doctrine qui répondent à la hauteur de sa position, et qui font de son écrit un monument de sagesse et une source d'édification pour les fidèles de tous les temps et de tous les lieux.

    Elle est datée de Rome…

  13. #73
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    PREMIÈRE ÉPÎTRE DE S. PIERRE

    En quel lieu, en quel temps et pour qui cette Lettre a-t-elle été écrite ?

    Elle est datée de Rome; car le nom de Babylone désigne Rome, ici comme dans l'Apocalypse.

    Plusieurs croient qu'elle fut écrite peu d'années après l'arrivée de S. Pierre dans cette ville, vers 45, parce qu'il y parle de S. Marc comme étant encore auprès de lui. Mais cette raison n'est pas décisive; car si ce disciple quitta Rome de bonne heure pour aller fonder l'Eglise d'Alexandrie, nous voyons par l’Épître aux Colossiens qu'il y est revenu au temps de la captivité de S. Paul ; et c'est à ce moment que le plus grand nombre des commentateurs renvoient la composition de cette première Épître.

    S. Pierre, aussi bien que S. Jacques, écrit aux tribus dispersées ; mais il adresse son Épître aux Israélites convertis du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l'Asie, et de la Bythinie, en leur associant dans sa pensée ceux des Gentils qui professent la même foi dans les mêmes contrées. Les uns et les autres se mêlaient, dit Origène, dans ces pays, où S. Paul avait prêché aussi bien que S. Pierre. Cette Lettre fut confiée aux mains de Sylvanus.

    Le but de cette Épître…

  14. #74
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    PREMIÈRE ÉPÎTRE DE S. PIERRE

    Quel est le but de cette lettre ?

    Le but de cette Épître est d'affermir les chrétiens dans la foi et dans la vertu, de les soutenir contre les épreuves, de les préparer à la persécution et de les animer à se rendre dignes du ciel par une vie parfaite. Le Sauveur avait recommandé particulièrement ce soin à son Vicaire.

    Dans ce dessein, S. Pierre leur atteste la vérité de la doctrine qui leur a été prêchée. II exalte la grandeur du chrétien et la sublimité de sa vocation en ce monde et en l'autre; puis il anime à la perfection les fidèles et les pasteurs. En même temps qu'il signale les obligations des divers états, il exhorte au courage et à la constance ; il rappelle la passion du Sauveur, et il assure que s'associer généreusement à ses souffrances, c'est mériter d'avoir part à sa gloire.

    La doctrine de cette Épître…

  15. #75
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    PREMIÈRE ÉPITRE DE S. PIERRE

    Quels sont les caractères de cette Épître ?

    La doctrine de cette Épître est simple et pratique, mais non moins énergique et surnaturelle. Comme S. Paul, S. Pierre fait reposer toute sa morale sur la dignité du chrétien, sur l'union que cette qualité lui donne avec Jésus-Christ, sur les souffrances que le Sauveur a endurées pour le racheter. C'est pour nous tirer de l'esclavage et de la mort qu'il a répandu son sang. Ceux dont il a brisé les fers doivent être, au milieu du monde, comme un peuple à part, comme une nation sainte, comme la famille des enfants de Dieu.

    Quant à la forme, on peut remarquer dans cette Épître, comme dans tous les discours de S. Pierre, un style ferme et digne, de la concision, de l'élévation, un ton d'autorité doux et paternel qui répond à la position de l'auteur, une humilité profonde, un zèle sincère et une émotion qui se font sentir chaque fois que sa pensée se reporte vers son Maître, qu'il rappelle sa passion ou la gloire du ciel, prix de ses souffrances. Cet écrit se distingue encore par un grand nombre d'allusions à l'Ancien Testament, et par de fréquents hébraïsmes. (L. BACUEZ).

  16. #76
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    DEUXIÈME ÉPÎTRE DE S. PIERRE

    Cette Épître est-elle vraiment de S. Pierre, comme la première ?

    Il n'est pas permis de mettre en doute l'authenticité de cette Epître, ni d'en placer la date après la mort de S. Pierre, puisqu'elle-même désigne cet Apôtre comme son auteur, et qu'elle est reconnue par toute l'Eglise comme inspirée. Cependant elle ne s'est pas propagée aussi vite que la première ; et l'on voit qu'au deuxième et au troisième siècle, elle était l'objet de certaines hésitations. Dans plusieurs églises, on doutait qu'elle fût du Prince des Apôtres, non qu'on ne le jugeât pas digne de lui, mais parce qu'elle semblait avoir un style différent de celui de la précédente et qu'on y trouvait renfermée une partie de celle de S. Jude. Aussi est-elle du nombre des livres deutérocanoniques, comme l’Épître de S. Jacques. Ces doutes n'ont pourtant pas empêché qu'elle n'ait été reçue généralement en Occident comme en Orient, dès le milieu du quatrième siècle.

    Si elle diffère de la précédente à quelques points de vue, si elle a un style plus énergique et plus vif, elle s'en rapproche aussi sous certains rapports, par ses citations de l'Ancien Testament, par ses allusions fréquentes aux mystères de Notre Seigneur, par des expressions singulières et pittoresques, par plusieurs de ses pensées, par la construction de ses périodes et par la manière dont sont énoncées ses maximes.

    D'ailleurs, quelque différence qu'il y ait sous ce rapport entre l'une et l'autre, on s'en étonnera peu, si l'on tient compte de ce que rapporte la tradition, que S. Pierre s'est servi de divers secrétaires pour rendre ses pensées. Des auteurs du second siècle ont nommé S. Marc et Glaucias comme lui ayant servi d'interprètes. Peut-être Sylvanus a-t-il été son secrétaire comme son messager pour sa première Epître.

    Comme les hérétiques qu'il combattait dans sa première Épître…

  17. #77
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    DEUXIÈME ÉPÎTRE DE S. PIERRE

    Quelle a été l’occasions et le but de cette seconde Lettre ?

    Comme les hérétiques qu'il combattait dans sa première Épître continuaient à nier la nécessité des bonnes œuvres, S. Pierre, averti par Notre Seigneur de la proximité de sa mort, crut qu'une seconde Lettre, laissée comme son testament aux fidèles dont il avait la confiance, serait le moyen le plus efficace pour les détourner de l'erreur et les maintenir dans la bonne voie. Telle est l'idée qui a inspiré ce dernier écrit. Le prince des Apôtres ne se contente pas de condamner l'erreur et de la flétrir : il démasque les séducteurs; il dénonce à l'avance ceux qui se préparent à désoler l'Eglise ; il réfute leurs erreurs et en signale les funestes effets.

    On remarque une certaine gradation dans l'exposé de ses idées.

    — Au premier chapitre, il inculque les grands principes qui obligent les chrétiens à la pratique des vertus, et il fait sentir la certitude de la doctrine des Apôtres. Elle ne repose pas sur des imaginations ou des théories savantes, comme celles des gnostiques, mais sur des faits, c'est-à-dire, sur des miracles dont ils ont été témoins et sur des prophéties dont l'accomplissement est manifeste.

    — Dans le second, il dévoile et flétrit les maximes et les mœurs des hérétiques et surtout des hérésiarques.

    — Dans le troisième, il réfute les raisons par lesquelles ils cherchaient à ébranler la foi des chrétiens; et parce qu'ils abusaient de certains passages de S. Paul pour autoriser leurs erreurs, il invoque lui-même le témoignage de l'Apôtre, caractérise ses Épîtres et en fait sentir la divine autorité. (L. BACUEZ.)

  18. #78
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    PREMIÈRE ÉPÎTRE DE S. JEAN

    L’authenticité de cette Épître est-elle bien certaine ?

    L'authenticité de cette Épître n'a jamais été contestée, et elle ne pourrait l'être sérieusement. D'ailleurs, il suffit de la lire pour être convaincu que S. Jean en est l'auteur.

    S'il ne se désigne pas par son nom ou par ses prérogatives, il ne s'en révèle pas moins de la manière la plus manifeste.

    Il affirme qu'il a été témoin de tout ce que le Verbe de vie a fait lorsqu'il était sur la terre.

    Il parle comme étant bien connu de ceux à qui il s'adresse.

    Il s'exprime en docteur, en maître, en père.

    Aux erreurs qu'il combat, on peut voir l'époque où il a écrit : ce ne peut être que la fin du premier siècle.

    Les vérités qu'il enseigne et la manière dont il les énonce font reconnaître l'auteur du quatrième Évangile.

    Le fond des idées est le même dans les deux écrits et ne diffère pas de celui de l'Apocalypse. De part et d'autre, ce sont les mêmes dogmes : la divinité du Sauveur, l'universalité de la rédemption, la réalité de la vie future. C'est le même accent, la même conviction, la même candeur, la même tendresse, le même zèle à confesser la foi et à la communiquer. C'est aussi le même style : même simplicité dans les constructions, mêmes expressions favorites, mêmes parallélismes, mêmes répétitions, mêmes maximes et mêmes images. Enfin, c'est un langage que S. Jean seul a parlé, langage de la spiritualité la plus sublime et de la bonté la plus paternelle, tout de lumière de pureté et d'amour.

  19. #79
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    Re: Introduction au Nouveau Testament

    PREMIÈRE ÉPÎTRE DE S. JEAN

    Quelle a été l’occasion de cette Épître et à qui était-elle destinée ?

    On admet assez communément que cette Épître a été écrite à l'occasion du quatrième Evangile, pour en annoncer la publication et en indiquer le but. Ce fait n'est garanti par aucun témoignage bien exprès; mais l' Épître répond bien à ce dessein ; elle est comme le sommaire de cet Evangile et elle pourrait en être la préface.

    D'anciens Pères ont supposé que S. Jean s'adressait à des Juifs convertis résidant chez les Parthes. Mais la Lettre ne fournit aucune base à ce sentiment. On n'y trouve rien qui en restreigne la destination : elle ne contient aucune salutation, ni au commencement ni à la fin, de sorte qu'elle semble plutôt avoir été destinée, comme l'Evangile même, à l'Eglise entière. On peut présumer seulement que l'une et l'autre auront été publiés, d'abord à Ephèse où devait être l'Apôtre, puis dans l'Asie-Mineure où dogmatisaient les hérétiques qu'il combat.

    On connaît les circonstances qui l'ont déterminé à prendre la plume, si longtemps après les Synoptiques et les autres écrivains sacrés. Dès l'origine de l'Eglise, un grand nombre de judaïsants, à demi convertis, s'éprirent du désir de se faire fondateurs de religions, ou plutôt réformateurs et chefs de sectes. Chacun se composa à son gré un système où il mélangea à divers degrés les dogmes du christianisme, les traditions juives et les idées philosophiques de l'Orient. De là un commencement de gnose, assez indécis d'abord, qui se diversifia suivant les lieux et les personnes, mais dont la tendance générale était de rabaisser la dignité du Sauveur et de reporter sur les spéculations philosophiques l'importance que la religion chrétienne attachait à la pratique de la vertu. Cérinthe (80-100) ne voulut voir en Jésus-Christ qu'une union morale et passagère du Christ ou du Dieu suprême avec une personne humaine. D'autres ne reconnurent même pas la réalité de cette courte union. Selon eux, la chair ayant pour auteur le principe du mal et étant mauvaise de sa nature, le Verbe n'avait pu s'unir à elle : il n'avait pris qu'une forme humaine pour nous donner des instructions et des exemples. Il n'existait donc pas d'Homme-Dieu. Quant à la rédemption, elle n'avait pas eu lieu non plus. Il est vrai qu'elle perdait sa raison d'être, l'homme n'ayant pas besoin d'être racheté, mais seulement d'être instruit; car c'était une maxime admise par tous ces novateurs, que pour plaire à Dieu, il suffisait de le connaître et d'avoir l'intelligence de ses mystères. A leurs yeux, la science et la sainteté étaient une même chose. La vertu ne contribuait en rien à la perfection, et le péché n'y mettait aucun obstacle.

    S. Paul, passant près d'Ephèse en l'an 58, avait annoncé l'apparition prochaine de ces hérésies, et, un peu plus tard, écrivant à Timothée, évêque de cette ville, il lui inculquait l'obligation où il était de les combattre. Mais ce fut surtout l'œuvre de S. Jean qui vint lui-même s'établir à Ephèse après la mort de la sainte Vierge. II s'en acquitta, en affirmant, avec toute l'énergie et la netteté possibles, dans cette Épître comme dans son Evangile, les dogmes les plus essentiels du christianisme, la nature humaine du Sauveur, sa divinité et surtout l'union personnelle de son humanité et de sa divinité. Aussi se trouve-t-il avoir réfuté par avance les hérésies plus dangereuses et plus puissantes qui allaient bientôt déchirer l'Eglise, et altérer, chacune à sa manière, le mystère de l'Incarnation : l'arianisme, le nestorianisme, l'eutychianisme, etc.

    Nul écrit ne se prête moins à une analyse proprement dite. On voit bien néanmoins le but de l'auteur : il est à la fois dogmatique et moral. En même temps qu'il affermit les fidèles dans la croyance à la divinité du Sauveur, à la réalité de son sacrifice et à l'universalité de la Rédemption, S. Jean s'efforce de les convaincre de la nécessité de pratiquer la vertu et surtout de l'importance de la charité. Ainsi les exhortations se mêlent à la polémique et aux enseignements doctrinaux. Jésus-Christ est montré tour à tour comme vrai Dieu, comme vrai homme, comme médiateur, comme victime, comme source de toute grâce et de tout pardon. Le péché est présenté comme incompatible avec la grâce sanctifiante, et les bonnes œuvres comme indispensables pour le salut. De l'ensemble de l'Épître résulte cette conclusion : Que la vocation du chrétien est de participer à la vie de Dieu, en s'attachant à Notre Seigneur par la foi et en s'appropriant ses mérites par une vie pure et sainte. (L. BACUEZ.)

  20. #80
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    IIe et IIIe ÉPÎTRES DE S. JEAN

    Ces deux Épîtres sont-elles authentiques ?

    On a hésité, en certaines Eglises, à insérer ces Épîtres dans le Nouveau Testament, sans doute à cause de leur peu d'importance et de notoriété. Cependant, elles ont été citées de bonne heure comme de S. Jean par le canon de Muratori, S. Irénée, Clément d'Alexandrie, Tertullien, Origène ; et dès le quatrième siècle, on les voit généralement inscrites, comme la précédente, dans la liste des Livres saints. On convient, du reste, qu'elles ont tous les signes d'authenticité et de fraternité désirables, et que jamais personne n'a eu intérêt à les supposer. C'est le même style et la même doctrine.

    Ni l'une ni l'autre Épître ne contient le nom de S. Jean; cependant il est impossible d'en méconnaître l'auteur. C'est bien là le vieillard d'Ephèse, bon et doux, mais tout brûlant de zèle pour la foi et ne séparant jamais, dans son esprit et dans son langage, la vérité de la charité. Le titre de senior qu'il s'attribue indique l'époque à laquelle ces Lettres furent écrites; car ce titre semble moins désigner le sacerdoce et l'autorité de S. Jean révérés par toute l'Asie, que son âge avancé, qui reportait sur lui, comme sur le dernier survivant du collège apostolique, tout le respect et toute l'affection dont les Apôtres étaient l'objet. Il vécut jusqu'à la fin du premier siècle.

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