Cette date du 28 février 1794 doit rester célèbre et sacrée dans l'histoire de la persécution révolutionnaire en Vendée, et dans le calendrier de notre martyrologe.
Ce même jour, un vendredi, les séïdes de Turreau immolaient, aux Lucs, 485 victimes, dont plus d'un tiers étaient des enfants, flores martyrum (2).
Le lendemain, 1er mars, 22 habitants de la Tullévrière, dans la paroisse de Saint-Etienne-du-Bois, étaient massacrés près de la Gîte-des-Landes, vers la Croisée des Mathes, et leurs cadavres furent enterrés dans le lieu même du massacre (3).
Là s'élève aujourd'hui la chapelle de Notre-Dame des Martyrs du Bas-Poitou.
Le 5 mars, des habitants des Lucs, cachés dans les broussailles de la Vivantière, sur la commune de Beaufou, prenaient leur déjeuner, quand une colonne républicaine, cherchant à surprendre Charette dans son quartier général de Legé, débouche tout à coup, et massacre sans pitié femmes, enfants et vieillards. « La moitié plus un, des habitants des Lucs, furent immolés dans cette sanglante hécatombe (4). »
Les victimes furent ensevelies dans une fosse commune, sous les décombres de la chapelle de Notre-Dame-des-Lucs. détruite par les révolutionnaires.
« C'est là qu'en 1863 on a retrouvé leurs précieux-restes, portant encore le scapulaire du Sacré-Cœur dont ils étaient revêtus, et les rosaires dont ils s'étaient servis pour murmurer leur dernière prière, dans les angoisses de l'agonie (1). »
Vers la même date, dans la paroisse de Saint-Etienne-du-Bois…
________________________________________________________________
(2) Chapelle de Notre-Dame des Lucs, par l'abbé JEAN BART. — (3) Notice sur la chapelle des Lucs, Nantes, 1867. (4) lbid, p. 9. — (1) Notice sur la chapelle des Lucs, p. 11.
Marcadores