Q. 348. Qu'est-ce que le sacrement de Baptême?
R. Le sacrement de Baptême est un sacrement institué par Jésus-Christ sous forme d'ablution. Par ce sacrement le baptisé est fait membre du Corps Mystique du Christ, qui est l’Église; il obtient la rémission du péché originel et de tous les péchés actuels qu'il aurait commis, avec toute la peine qui leur est due ; enfin il devient capable de recevoir les autres sacrements (2)
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(2) Saint Marc, XVI, 16; Act. II, 38; saint Paul, Ep. aux Rom., VI, 3 ; Ire Ep. aux Corinth., VI, 11; Ep. aux Coloss., II,11-13; Ep. à Tite, ÏII, 5; Ire Ep. de saint Pierre, III, 21; Pie X, Décret Lamentabili, 3 juillet 1907, 42me proposition condamnée; saint Basile, Homélie 13,5. Saint Matth., XXVIII, 19; saint Jean, III, 5; Actes, VIII, 36; saint Paul, Ep. aux Ephés, V, 26; Ep. aux Hébreux, X, 22; Conc. de Vienne, Const. de Trinit. et fide; Conc. de Florence, Décr. aux Arméniens; Conc. de Trente, sess. VII, can. 2; Innocent III, Lettre Non ut apponeres, 1er mars 1206; Doctrine des douze Apôt., VII, I. — Dans l’Eglise Orientale les paroles sont : « Le serviteur du Christ X... est baptisé (ou : que soit baptisé le serviteur du Christ X...) au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».
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Pie X, Décret Lamentabili. du 3 juillet 1907, 42e proposition condamnée :
a) « C’est la communauté chrétienne qui a introduit la nécessité du Baptême en l'adoptant comme un rite nécessaire et en liant à lui les obligations de l'état de chrétien ». (Acta S. Sedis, XL, 471. — D.-B., 2042).
S. Basile, Homélie 13, 5 :
b) « Le Baptême est la rançon pour les captifs, la remise des dettes, la mort du péché, la renaissance de l'âme, le vêtement lumineux, le sceau impossible à briser, le char qui mène au ciel, ce qui procure le royaume, [c'est] le don de l'adoption ». (P. G., 31, 433. — R. J., 968).
Concile de Vienne (1311-1312), Constitution de Trinitate et fide, contre les erreurs de Pierre d’Olive :
c) « Tous les fidèles doivent confesser qu’il y a un Baptême unique, régénérant dans le Christ tous les baptisés, de même qu’il y a un seul Dieu, et une seule foi (Epître aux Ephésiens IV, 5). Célébré avec de l’eau au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, nous croyons qu’il est pour tous, adultes et enfants, le parfait remède en vue du salut » (Mansi, XXV, 411. — D.-B.,482).
Concile de Florence, Decretum pro Armenis:
d) « La première place entre tous les Sacrements appartient au Baptême, qui est la porte de la vie spirituelle : car c’est lui qui nous faits membres du Christ, comme appartenant à l'Église, son corps. Et comme, par le premier homme, la mort est entrée en tous, nous ne pouvons pas, dit la Vérité (saint Jean,III, 5), entrer dans le royaume des cieux, si nous ne renaissons de l’eau et de l’Esprit.
La matière de ce sacrement est l’eau vraie et naturelle; peu importe qu’elle soit froide ou chaude. Sa forme, c’est : Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Nous ne nions pas cependant que les paroles : Un tel, serviteur du Christ, est baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, ou bien : Un tel est baptisé de mes mains au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit confèrent un Baptême véritable. En effet, la cause principale, d’où le Baptême tire sa vertu, est la Sainte Trinité, et la cause instrumentale est le ministre qui confère extérieurement le sacrement : si donc on exprime l’acte accompli par le ministre, en y joignant l’invocation de la Sainte Trinité, le Sacrement est réellement donné. (Voir avertissement). Le ministre de ce sacrement est le prêtre, baptiser lui revient d’office. Mais en cas de nécessité, non seulement le prêtre ou le diacre, mais même un laïque, ou une femme, même un païen et un hérétique peut baptiser, pourvu qu’il observe la forme prescrite par l’Église et qu’il ait l’intention de faire ce que fait l’Église.
L’effet de ce sacrement est la rémission de toute faute originelle et actuelle, comme de toute peine due pour la faute. C’est pourquoi on ne doit imposer aux baptisés aucune satisfaction pour leurs péchés passés; et, s’ils meurent avant d’avoir commis aucune faute, ils parviennent aussitôt au royaume des cieux et à la vision de Dieu ». (Mansi, XXXI, 1059. — D.-B., 696).
Concile de Trente, session VII, Canones de Baptismo, can. 2 :
e) « Si quelqu’un dit que l’eau vraie et naturelle n’est pas nécessaire pour le Baptême et si par conséquent il détourne ces paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ : Si quelqu'un ne renaît de l'eau et de l'Esprit-Saint (saint Jean, III, 5) dans le sens d’une métaphore quelconque : qu’il soit anathème ». (D.-B., 858).
Innocent III, Ep. Non ut apponeres, ad Thoriam Archiep. Nidrosiensem, du Ier mars 1206 :
f) « Vous demandez si l’on doit tenir pour chrétiens les petits enfants à l’article de la mort que des personnes simples, à cause du manque d’eau et de l’absence d’un prêtre, ont mouillés de salive sur la tête, sur la poitrine et entre les épaules, en guise de Baptême. Voici notre réponse : étant donné que dans le baptême deux choses sont toujours requises nécessairement, à savoir la formule et la matière employée, selon la parole de la Vérité — quant à la formule : Allez dans le monde, etc. (saint Marc, XVI, 15; saint Matthieu, XXVIII, 19) et quant à la matière : Si quelqu'un, etc. (saint Jean, III. 5) — vous ne devez pas hésiter à croire qu’ils n’ont pas reçu réellement le Baptême tous ceux pour lesquels non pas même les deux conditions ont manqué, mais seulement l’une des deux ». (Decretales Gregorii IX, III, 42, 5. — D.-B., 412).
Didachè, VII, 1 :
g) « Quant au Baptême, baptisez ainsi après avoir donné tous les enseignements préalables, baptisez au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit dans l’eau vive ». (Patres Apostolici, ed. Funk, I, 17 et suiv.— R. J., 4)
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