ACTES DES APÔTRES

(suite)

Il a été disciple et compagnon de S. Paul.

— Son disciple : car il est animé du même esprit et préoccupé des mêmes pensées. Ce qu'il aime surtout à mettre en relief, c'est la nécessité et le mérite de la foi, l'universalité de la rédemption, la miséricorde de Dieu sur les Gentils, leurs bonnes dispositions qui contrastent avec l'endurcissement des Juifs, les conversions qui s'opèrent parmi eux, la divinité du Sauveur, qu'il appelle habituellement le Seigneur, à l'exemple de l'Apôtre. Le mot grâce, que les autres évangélistes n'emploient jamais, et qui revient si souvent en S. Paul, est répété par S. Luc dix-sept fois dans les Actes et trente fois dans le troisième Évangile.

— Son compagnon dans ses courses apostoliques : car la part qu'il fait à S. Paul dans ses récits, l'abondance et la justesse des détails politiques et topographiques, l'indication d'une foule de circonstances et de personnages sans importance par eux-mêmes, surtout l'harmonie parfaite qui règne entre toutes les indications qu'il fournit et les Épîtres de S. Paul, ne permettent pas de révoquer en doute ce que suppose l'auteur, en se mêlant au récit, qu'il l'a suivi dans une grande partie de ses voyages et qu'il ne fait que rapporter ce qu'il a vu de ses yeux : « Il écrivit l’Évangile d'après ce qu'il avait entendu, dit S. Jérôme, il composa les Actes des Apôtres d'après ce qu'il avait vu. »

II est l'auteur du troisième Evangile.…