LE
SAINT ÉVANGILE DE JÉSUS-CHRIST
SELON SAINT MARC

(suite)

L'auteur était Juif d'origine et contemporain des Apôtres. — On distingue sa nationalité, à ses nombreux hébraïsmes, à ses citations syrochaldéennes et à la connaissance qu'il montre des usages de la Judée. On reconnaît un contemporain des Apôtres aux particularités de ses récits. Ils sont vifs, précis, circonstanciés, comme devaient l'être ceux des premiers témoins de la vie du Sauveur.

Il ne néglige aucun détail. Il indique nettement les moindres particularités de temps, de lieux, de nombre, de personnes, d'attitude, de disposition. Par exemple, il remarque que Jaïre était chef de synagogue, que la femme du pays de Chanaan était une grecque syrophénicienne, que l'aveugle de Jéricho s'appelait Bartimée, fils de Timée, que le crime de Barabbas était le meurtre, que Joseph d'Arimathie était membre du sanhédrin, et Simon de Cyrène, père d'Alexandre et de Rufus.

Il rapporte même en langue syrochaldéennes certaines paroles de Notre Seigneur.

Plusieurs pensent qu'il parle de lui-même dans le récit de la Passion, sans se nommer, comme fait aussi S. Jean et peut-être S. Luc.

II était particulièrement attaché à S. Pierre...